© Pierre Anquet – Vespa Velutina Stacking
Depuis plus d’une dizaine d’années, le frelon asiatique s’est introduit en France. Cette espèce invasive qui se propage très rapidement, se nourrit essentiellement d’abeilles ce qui met en péril notre écosystème. Il est donc nécessaire d’y prêter attention et d’apprendre à le connaître et à le reconnaître afin de mettre en place des moyens de lutte en attendant que la nature trouve son propre équilibre.
Connaître et reconnaître le frelon asiatique
Il est important de savoir reconnaître le frelon asiatique parmi tous les autres insectes pouvant lui ressembler. En effet, éliminer ces derniers serait contre-productif et nuirait à la préservation de notre biodiversité.
Quelques éléments caractéristiques sont faciles à observer pour ne pas se tromper. Le frelon asiatique est:
- beaucoup plus gros qu’une abeille ou une guêpe
- beaucoup plus sombre qu’un frelon européen
Son nid secondaire se reconnaît facilement. Il est beaucoup plus gros que les autres, se situe généralement en hauteur dans les arbres et a une ouverture sur le côté. Les guêpes et les frelons européens préfère quant à eux les endroits abrités, les recoins, les creux et fabriquent une ouverture dans leur nid par le dessous.
La détection des nids « primaires »
Les reines fondatrices, qui survivent à l’hiver en se cachant dans des endroits protégés des basses températures, profitent du printemps pour constituer un nid « primaire » souvent localisé dans des lieux abrités (abri de jardin, encadrement de porte ou de fenêtre, grange, buisson fleuri, etc…). Elles y pondent quelques œufs et font grandir leurs premières larves afin d’avoir des ouvrières capables de les aider à constituer leur nid secondaire aux environs du mois de juin. Ce sont ces nids secondaires que nous voyons apparaître au sommet des arbres. Ils abritent environ 2000 individus chacun et se vident de leurs habitants à l’automne, au départ des nouvelles reines qui s’envolent donner naissance à de nouvelles colonies. Les ouvrières, quant à elles, ne survivent pas à l’hiver et les anciens nids sont rarement réutilisés d’une année sur l’autre.
Pour en savoir plus sur le frelon asiatique, son cycle de vie et sa reconnaissance, téléchargez le dépliant de la FDGDON.
L’observation attentive de votre jardin pour détecter les nids « primaires » est donc importante. En effet, leur élimination est relativement facile étant donné qu’en début de saison, la reine y est seule avec ses larves. A ce stade, les nids sont généralement assez accessibles et une méthode mécanique (écrasement, enfermement, aspiration), peut convenir à leur destruction qui devra avoir lieu la nuit (les frelons asiatiques sont des insectes diurnes).
Le piégeage
Mettre en place des pièges à frelons asiatiques au printemps permet d’éliminer un certain nombre de reines fondatrices et donc de limiter leur propagation. La période recommandée pour leur mise en place sont les mois d’avril-mai (variable selon les années). En effet, avant cela, les reines se battent entre elles pour fonder leur nid et 95% d’entre elles ne survivront pas à ces combats. Après cette période, ils risqueraient de nuire à d’autres insectes.
Les pièges doivent impérativement être sélectifs et être relevés régulièrement afin de libérer les autres insectes pour ne pas nuire à la biodiversité.
Que faire en cas de détection de nid ?
Si vous constatez la présence d’un nid de frelons asiatiques, inutile d’en avoir peur. Vous ne courrez pas de risque particulier si vous ne vous en approchez pas.
Contactez votre Mairie qui vous indiquera la marche à suivre afin de faire éliminer votre nid par un professionnel.
Découvrez dans cette vidéo, un tutoriel pour fabriquer votre bac de capture préventif :
Pour aller plus loin …
Musée National d’Histoire Naturelle (MNHN)
Fédérations Départementales des Groupements de Défense contre les nuisibles (FDGDON): Site du Finistère – Site du Morbihan